La semaine dernière, je me suis rendu au musée du sumo pour y découvrir la nouvelle exposition. Pour ceux qui ne connaissent toujours pas ce musée, il est dans l’enceinte même du Kokugikan et son entrée est gratuite. Il y a 6 nouvelles expositions par an et celle du moment a pour thème les comparaisons dans le sumo.
On pense souvent à tort, que ce sport est gravé dans le marbre, qu’il est anachronique et qu’il n’a jamais vraiment évolué. C’est en partie vrai si on le compare à d’autres sports, mais en tant que tel, on s’aperçoit que cette vision est erronée et l’exposition actuelle le prouve !
Tout d’abord, on peut y voir une impressionnante collection de banzuke (classement) qui pour le plus ancien remonte à 1757. La forme et les informations présentes sont assez différentes de ceux utilisés aujourd’hui.
On y voit aussi l’évolution des kesho mawashi (tablier de cérémonie). Ici encore, c’est assez surprenant de voir à quel point ça a évolué. La comparaison se fait entre un ancien qui date de 1751 avec un plus récent ayant appartenu à Dejima (1999). La consistance, la matière et l’épaisseur n’ont rien à voir. Par contre, l’esthétique reste toujours aussi soignée !
Une autre pièce maîtresse de cette exposition est la tsuna du 7ᵉ yokozuna Inazuma (1818~1843) posée à côté de celle du 68ᵉ yokozuna Asashoryû. Là encore, les différences sont frappantes, surtout les dimensions qui ont considérablement augmenté !
La visite s’achève par des photos de lutteurs actuels très différents en taille et en poids : Toyonoshima 169 cm et Kotoôshû 202 cm, mais aussi Harumafuji 134 kg et Gagamaru 206 kg. Il y a des tegata (empreinte de main) absolument gigantesques dont une atteignant les 27 cm ! Voilà pour l’essentiel, mais il y a encore d’autres surprises que je vous laisse le soin de découvrir par vous-même. L’exposition se tiendra jusqu’au 23 août. Bonne visite !
Crédits photos : nihon smo kyokai