L’année 2020 se termine, et c’est un euphémisme de dire qu’elle a été marquée par son lot de sensations fortes.
Le roi de retour, Terunofuji, a remporté une victoire catégorique contre l’ozeki Takakeisho lors du dernier combat de l’année, pour ensuite perdre en séries éliminatoires pour la Coupe de l’Empereur contre le même adversaire quelques instants plus tard.
Pour la première fois depuis 1991, chaque tournoi se terminait par un rikishi différent remportant la coupe.
On peut clairement dire que les événements du mois dernier ont déjà fait de la rencontre de janvier 2021 un évènement majeur, tel qu’il ne l’a pas été depuis des années.
Comme pour tout ozeki qui remporte la Coupe de l’Empereur, Takakeisho se retrouve désormais en ligne pour être promu au rang ultime du sumo.
S’il sort vainqueur la prochaine fois, il deviendra le 73e yokozuna de l’histoire du sumo.
Si le costaud natif de la préfecture de Hyogo remporte la corde blanche, il sera également le plus petit grand champion depuis la retraite de Tamanishiki en 1938.
Ce problème de taille – lorsqu’il est ajouté à un style uni-dimensionnel et à une défense suspecte – empile les chances contre Takakeisho, mais tout semble possible après une année au cours de laquelle deux hommes au rang le plus bas de la division makuuchi (maegashira 17) sont repartit avec la coupe de l’Empereur dans la poche, un exploit que ne s’était produit qu’une seule fois dans l’histoire du sumo.
En faveur de l’homme de l’écurie de Chiganoura, il y a le fait que le besoin d’un nouveau yokozuna est de plus en plus pressant – quelque chose qui a été mis en évidence immédiatement après le tournoi de novembre.
La décision du Conseil de délibération Yokozuna d’émettre un avertissement à la fois à Hakuho et à Kakuryu signifie que si l’un ou l’autre des hommes ne parvient pas à entrer (ou peut-être même à terminer) le tournoi de janvier, alors une recommandation de retraite sera presque certainement à venir.
Même si le duo de vétérans parvient à éviter la fin pour quelques autres tournois, il est clair que leur temps sur le dohyo tire rapidement à sa fin.
Le début de 2021 pourrait bien marquer la fin de l’ère mongole du sumo et, dans le cas de Hakuho, mettre un terme à ce qui a sans doute été la carrière la plus réussie de tous les temps dans ce sport.
Les sept prochaines semaines sembleront être une éternité pour de nombreux fans de sumo, alors que le temps passe lentement vers ce qui sera un tournoi incroyablement important.
Perdu dans l’excitation entourant le championnat de Takakeisho, c’est le fait que l’homme qu’il a vaincu pourrait être en ligne pour réaliser quelque chose de bien plus rare que n’importe quelle promotion de yokozuna.
Depuis son introduction dans les années 1960, six hommes ont profité du système «soft drop», qui permet à un ozeki rétrogradé de retrouver immédiatement son rang avec dix victoires dans le tournoi suivant.
Cependant, un seul rikishi dans l’histoire moderne a réussi à gagner deux fois la promotion ozeki par les moyens classiques.
Après avoir chuté du deuxième rang du sumo en janvier 1976, Kaiketsu s’est battu pendant un an dans la partie supérieure de la division makuuchi, avant qu’un championnat suivi de deux bonnes performances en tant que sekiwake lui permettent de regagner le rang d’ozeki pour la deuxième fois.
Contrairement aux lutteurs qui rebondissent immédiatement, Kaiketsu a également eu à nouveau la cérémonie de promotion complète. Cela l’a mis un peu dans une impasse en ce qui concerne le choix d’une phrase spéciale. La première fois qu’il avait juré de ne pas souiller le rang d’ozeki, mais sentant qu’il n’avait pas tenu cet engagement et ne voulant pas faire une autre promesse qu’il ne pouvait pas tenir, Kaiketsu a simplement exprimé sa gratitude pour cet honneur.
Terunofuji a peut-être perdu une troisième Coupe de l’Empereur pour sa carrière en novembre, mais ses performances au cours des derniers tournois l’ont amené à rejoindre Kaiketsu dans l’un des clubs les plus exclusifs du sumo.
Si le géant mongol remporte le titre en janvier, la promotion est quasiment assurée. Même 12 ou 13 victoires sans championnat peuvent suffire. 33 victoires en trois tournois en tant que sekiwake ou komusubi est la norme théoriquement requise, mais rien n’est gravé dans le marbre et l’Association Japonaise de Sumo regardera toujours la situation dans son ensemble.
S’il peut éviter les blessures, Terunofuji a toutes les chances de rendre le tournoi à venir encore plus significatif sur le plan historique. S’il est promu pour la deuxième fois, il sera intéressant de voir si l’âge et les blessures ont payé l’orgueil qui l’a vu choisir «viser plus haut» comme phrase la dernière fois.
En parlant d’histoire du sumo, le mois de janvier verra également l’ascension dans les rangs des lutteurs rémunérés de Naya, petit-fils du légendaire rikishi Taiho.
C’est bien sûr Taiho qui détenait le record du nombre de coupes de l’empereur remportées avant l’arrivée de Hakuho.
Naya (dont le nom changera en Oho) et Hakuho ne se rencontreront pas en janvier, mais si la jeune star maintient sa récente réussite – et si Hakuho reste actif – une telle confrontation évoquerait des souvenirs de la carrière de Chiyonofuji avec des combats avec l’ozeki Takanohana et son fils adolescent Takahanada.
Hokuseiho, une étoile montante devenue rikishi à la suite d’une rencontre fortuite avec le yokozuna dans un aéroport quand il était petit, a remporté 23 combats consécutifs depuis ses débuts et vise le record historique du meilleur début de carrière de sumo.
Avec autant de scénarios alléchants en place, on se plairait d’imaginer que le sumo soit comme une série d’un opérateur de streaming bien connu où il suffirait de cliquer sur le bouton « épisode suivant » pour connaitre la suite de l’histoire.
Vivement 2021 !
Professional sumo closed out the thrill ride that was 2020 with one final flourish.
Comeback king Terunofuji pulled off an emphatic win against ozeki Takakeisho in the last regulation bout of the year, only to lose in a playoff for the Emperor’s Cup against the very same opponent moments later.
Takakeisho’s championship ensured that, for the first time since 1991, every tournament ended with a different rikishi taking home silverware.
The victory also contributed to the November Basho having a distinct end-of-season cliffhanger feel, as events over the past month have set up the January 2021 meet to be one of the most momentous in years.
As with any ozeki that wins the Emperor’s Cup, Takakeisho now finds himself in line for promotion to sumo’s ultimate rank.
Should he emerge victorious next time out, he’ll become the 73rd yokozuna in sumo history.
If the burly Hyogo Prefecture native earns the white rope, he’ll also be the shortest grand champion since Tamanishiki retired in 1938.
That lack of height — when added to a one-dimensional style and a suspect defense — stacks the odds against Takakeisho, but anything seems possible after a year in which two men at the top division’s lowest rank walked away with championships, a feat that that had only ever happened once before in sumo history.
In the Chiganoura stable man’s favor is the fact that the need for a new yokozuna is becoming acute — something that was brought into sharp focus immediately following the November tournament.
The Yokozuna Deliberation Council’s decision to issue a warning to both Hakuho and Kakuryu means that should either man fail to enter (or possibly even finish) the January meet, then a recommendation to retire is almost certainly coming.
Even if the veteran pair manage to stave off the end for another few tournaments, it’s clear that their time in the ring is rapidly drawing to a close.
Early 2021 could well mark the conclusion of sumo’s Mongolian era and, in the case of Hakuho, bring to a close what has arguably been the sport’s most successful career of all time.
The next seven weeks will seem like an eternity for many sumo fans, as time ticks down slowly toward what is set up to an incredibly significant tournament.
Lost in the excitement surrounding Takakeisho’s championship is the fact that the man he defeated could be in line to achieve something far rarer than any yokozuna promotion.
Since its introduction in the 1960s, six men have taken advantage of the “soft drop” system, which allows a demoted ozeki to immediately regain his rank with ten wins in the following tournament.
Only one rikishi in modern history, however, has managed to earn promotion twice through normal means.
After falling from sumo’s second highest rank in January 1976, Kaiketsu battled for a year in the upper reaches of the makuuchi division, before a championship followed by two strong performances at sekiwake saw him promoted to ozeki for a second time.
Unlike wrestlers who bounce back immediately, Kaiketsu was also given the full promotion ceremony once again. That put him in a bit of a bind with regards to the choice of special phrase. The first time around he had vowed not to sully the rank of ozeki, but feeling that he hadn’t upheld that pledge, and not wanting to make another promise he couldn’t keep, Kaiketsu simply expressed gratitude for the honor.
Terunofuji may have lost out on a third career Emperor’s Cup in November, but his performances over the past few tournaments have put him in line to join Kaiketsu in one of sumo’s most exclusive clubs.
If the giant Mongolian takes the title in January, promotion is all but assured. Even 12 or 13 wins without a championship may be good enough. 33 wins over three tournaments at sekiwake or komusubi is the theoretically required standard, but nothing is set in stone and the Japan Sumo Association will always look at the bigger picture.
If he can avoid injury though, Terunofuji has every chance of making the upcoming tournament even more historically meaningful. If he does get promoted for a second time, it’ll be interesting to see if age and injury have put paid to the hubris that saw him choose “aim higher” as his phrase last time out.
Speaking of sumo history, January will also see the ascension to the paid ranks of Naya, grandson of legendary rikishi Taiho.
It was Taiho of course who held the record for the number of Emperor’s Cups won before Hakuho came along, with the latter man’s ring name being partly a homage to the former yokozuna.
Naya (whose ring name will change to Oho) and Hakuho won’t meet in January, but if the young star maintains his recent hot streak — and Hakuho remains active — such a matchup would evoke memories of Chiyonofuji’s career being bookended by bouts with ozeki Takanohana and his teenage son Takahanada.
Connections to Hakuho run throughout the banzuke these days, and one of the most important also has a chance of making history in January.
Hokuseiho, a rising star who became a rikishi as a result of a chance meeting with the yokozuna in an airport when he was a small child, has won 23 straight bouts since his debut and is eyeing the record for the best-ever start to a sumo career.
With so many mouthwatering storylines in place, it’s hard to avoid wishing sumo was like a streamed series where we could just push a button and skip December.
Bring on 2021.
Written by Kyodo
Crédits photo : Asahi
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Merci pour cette mise au point et le suivi habituel.