Aujourd’hui, si l’on parle des plus grands lutteurs des trente dernières années, on citera volontiers les frères Takanohana et Wakanohana, peut-être également Kaio ou le 72ème Yokozuna Kisenosato… On est d’accord, il manquerait objectivement des noms. Car ces trente dernières années ont été aussi marquées par des figures devenues aujourd’hui pour certaines des légendes. Et ces noms manquants ne viennent pas du Japon, nous sommes d’accord. Akebono, Musashimaru, Asashoryû… ou encore Hakuhô, détenteur de tant de records. Ces rikishi de renom ont pour point commun de ne pas venir du Japon, d’être étrangers sur la terre du sumô, sport national depuis plusieurs siècles. Les deux premiers, américains hawaiiens et samoans, étaient des stars dans les années 90, et les deux suivants, mongols, sont arrivés ensuite, une fois que la Mongolie commençait à se faire une belle place dans le sumô. Ces derniers ont ouvert la voie à nombre de leurs compatriotes, qui ont souvent eu beaucoup de succès. Si on estime qu’une quarantaine de lutteurs mongols sekitori ont été actifs dans le sumô, 1 sur 8 devient Yokozuna (puisque c’est arrivé à cinq d’entre eux).
Comment, en arrivant tardivement dans l’histoire du sport, se sont-ils taillé une place si importante ? Car entre 2007 et 2015, pas un seul japonais n’a remporté de tournois et presque tous l’ont été par des Mongols. Tendance qui se préparait évidemment dès 2003 et qui continue jusqu’aujourd’hui, en 2021. D’ailleurs, il n’y a eu finalement qu’un seul Yokozuna japonais durant le XXIème siècle, et donc cinq grands champions mongols.
Il est évident que le succès et la domination du 68ème Asashoryû au début des années 2000 a beaucoup joué dans le développement de l’intérêt du sport en Mongolie, et d’une certaine réputation d’excellence des lutteurs du pays des steppes. Mais on peut encore remonter plus tôt, et c’est ce que nous allons faire maintenant.
Un rapide saut dans les années 70-80 s’impose. À l’époque, le sumô est dominé par Kitanoumi et Wajima, mais malheureusement ce ne sont pas les plus grandes heures de la popularité de la discipline, qui arriveront plutôt 20 ans plus tard. À l’époque, le Japon connaît un moment de grande croissance économique et devient une puissance mondiale plus importante. Le niveau de vie de ses habitants croît alors aussi, et les jeunes se tournent vers des emplois sûrs et prometteurs, surtout financièrement. Le style de vie d’un rikishi, vivant entassé dans une écurie avec plein d’autres lutteurs, à devoir faire le ménage tous les jours et à suivre un entraînement très dur, ne fait pas trop rêver. Le sport connaît une baisse de popularité et a du mal à attirer les plus jeunes. Le style de vie qu’il promet ne fait pas changer d’avis ceux qui ont plein de meilleures opportunités à côté. C’est alors que vont émerger des lutteurs étrangers, et que les entraîneurs et maîtres de beya vont davantage accepter des hommes venus d’ailleurs.
Les premiers sont américains, plus précisément hawaiiens ou samoans. Takamiyama est le premier étranger à remporter un tournoi, en juillet 1972. Puis viendront Akebono et Musashimaru, l’un fût le premier Yokozuna étranger, l’autre fût le deuxième. Comptons aussi Konishiki, dont le meilleur rang fût ozeki. À eux quatre, ces rikishis ont permis la présence américaine dans le sumô entre 1964 et 2003, et ont formé une grande force étrangère, raflant de nombreux titres, et étant impliqués dans d’importantes rivalités. Au sommet de leur gloire, dans les années 90, le sport connaît un pic de popularité.
La xénophobie a toujours été une vraie question quand on parle de sumô. Beaucoup ne voient pas d’un bon œil ces étrangers qui arrivent, et qui en plus, sont meilleurs que les Japonais, puisqu’ils gagnent plus de tournois (Sur 178 tournois depuis 1992, 121 ont été remportés par des non-Japonais). La question étant : sont-ils capables de comprendre et d’appliquer le Hinkaku, la dignité, ce code de conduite que doit adopter chaque lutteur, alliant respect et humilité. Le respect du Hinkaku est une des raisons pour lesquelles les lutteurs américains ont été bien acceptés, et ils ont réussi à devenir quasiment japonais.
Akebono disait d’ailleurs que pour entrer dans ce monde, il avait dû oublier 18 ans de sa vie et naître une seconde fois.
Nous avons donc rejoint les années 90. Changeons d’air et dirigeons-nous maintenant vers la Mongolie. Là-bas, la lutte nationale, appelée Bökh, fait partie des trois disciplines que chaque jeune garçon doit savoir maîtriser, avec l’équitation et le tir à l’arc. Ce sport est l’équivalent du sumô : sans délimitation de terrain, le but est de faire toucher le sol à l’adversaire. Dès l’âge de cinq ans, les jeunes mongols commencent alors à enchaîner ces pratiques, ce qui fait d’eux de vrais petits athlètes. 40% de la population est encore nomade, et les plus pauvres sont donc bien loin de ce que les Japonais connaissent. Les jeunes ont très tôt une vie où ces trois disciplines sont au centre de leur société. Nommons le festival Naadam, qui voit pendant deux jours s’affronter des hommes dans les trois disciplines citées plus haut. Le Bökh paraît plus important chez les Mongols que le sumô chez les Japonais. En tout cas chez les jeunes de ces années-là, c’est une évidence.
Au début des années 1990, la Mongolie subit un grand évènement qui change alors le cours de son Histoire : la chute de l’URSS. De nouveau indépendante, elle va vivre une période de crise, où tout est à reconstruire. La décentralisation se renforce, provoquant plein de complications administratives auxquelles viennent s’ajouter des épisodes de famines. Pouvant désormais voyager, quitter le pays, les jeunes se tournent de plus en plus vers l’étranger, qui offre souvent des niveaux de vie bien plus satisfaisants.
On entend souvent que les lutteurs mongols ont plus de mordants, paraissent plus affamés de victoires et de prix. Tout cela peut être une explication : ils viennent de régions plus pauvres, mais aussi de styles de vie plus athlétiques. Leur profil plus technique et combattant allait bien, dans ce contexte historique particulier, attirer des curieux venus de l’Île du Soleil Levant…
Si vous suiviez le sumô dans les années 70, le nom d’Asahikuni vous dit sûrement quelque chose. Devenu ôzeki en 1976 et jusqu’à la fin de sa carrière trois ans plus tard, il devient entraîneur pour l’écurie qu’il a créée : l’Ōshima beya. C’est un premier personnage important dans notre histoire. Il entraînait le 63ème Yokozuna Asahifuji, et ses autres lutteurs avaient un relatif succès. Mais quand son Yokozuna prend sa retraite en 1992, il va décider de recruter des jeunes, et va pour ça prendre une destination inédite : la Mongolie. À l’époque, les jeunes mongols connaissent le sumô, et certains ont forcément quelque chose à montrer puisqu’ils ont l’habitude de lutter. Le choix d’Asahikuni est en fait très malin : il sait qu’il sera seul à surveiller ces joueurs car personne d’autre au Japon n’a pensé à eux, et qu’il aura beaucoup d’arguments pour les attirer, comme expliqué dans le chapitre précédent. Seul dans ce marché qui ne peut que prendre en importance, il fait savoir qu’il organise un tournoi pour les jeunes, et que six seront pris. Rappelons que l’ancien ôzeki est plutôt célèbre, et qu’il entraîne des rikishi qui eux-aussi ont une certaine réputation auprès des jeunes mongols. Suite à ce tournoi, six jeunes de 18 à 19 ans sont choisis et partent presque aussitôt pour le Japon : Asahitaka, Kyokujishi, Kyokusetsuzan, Kyokutenzan, Kyokutenhō et Kyokushūzan. Habituellement, les jeunes japonais sont plutôt repérés vers 16-17 ans par les écuries : c’est un réel risque que prend l’entraîneur, d’autant plus qu’aucun de ses poulains ne parle le japonais et qu’ils étaient plus petits que la moyenne. Il racontera plus tard qu’il a eu très vite un nombre de lutteurs potentiels important et qu’il a facilement choisi les six parmi eux.
L’adaptation est difficile, les Mongols peinant à prendre du poids et se blessant régulièrement. Un jour, ils décident d’ailleurs tous de quitter l’écurie et partent se réfugier à l’ambassade de Mongolie à Tokyo, mais un des leurs, Kyokutenzan, les convainc de revenir. Si tout est difficile face à cette nouvelle vie, ils restent bien entourés. Les autres lutteurs japonais de la beya les accompagnent, et Kyokushūzan raconte qu’un jour, Konishiki, le rikishi hawaiien, lui donna un conseil pour mieux apprendre le japonais : simplement écouter des chansons locales ! Comme si la première génération d’étrangers venait épauler la seconde. Kyokushūzan se taillera d’ailleurs une petite réputation de chanteur qui rendra son personnage sympathique aux yeux des fans.
Mais dans les six Mongols du début, tous ne feront pas une grande carrière : Asahitaka et Kyokujishi gagnèrent finalement peu et ne firent que quelques tournois, et Kyokusetsuzan resta des années en Makushita sans jamais progresser. C’est davantage les deux restants qui nous intéressent…
Kyokutenhō a eu une des plus longues carrières de l’histoire du sumô, jusqu’en 2015. Il a combattu 1470 matchs, ce qui est un record, et a participé à 99 tournois. Immédiatement apprécié grâce à son Hinkaku, il donna une bonne image des nouveaux lutteurs étrangers, et ce alors qu’il n’était pas impressionnant physiquement : c’est plus par sa technique qu’il se distingua, amorçant d’ailleurs cette réputation de techniciens qu’ont les Mongols. Il a atteint le rang de sekiwake, et est aujourd’hui entraîneur à la Tomozuna beya, où on retrouve par exemple Kaisei, et ses combats spectaculaires !
Pour ce qui est de Kyokushūzan, un nouveau chapitre s’impose, car ce dernier a joué un grand rôle dans notre histoire…
Nous allons voir comment cet homme a joué un grand rôle dans l’arrivée de nouveaux lutteurs mongols au Japon. Parmi les six avec lesquels il est arrivé, c’était peut-être le plus talentueux, en tout cas celui que son entraîneur semblait préférer. Il n’a cependant pas eu la même carrière de rikishi que Kyokutenhō, puisqu’il n’est arrivé « que » jusqu’au rang de komusubi très tôt dans sa carrière, puis est redescendu dans le classement et n’est jamais remonté. Aussi, sa carrière a été plus courte, mais lui aussi a réussi à séduire une partie des fans comme son patriote, grâce à son respect des traditions. Si des voix xénophobes se sont toujours élevées au Japon, ils en souffrirent moins que certains autres de la génération suivante de lutteurs mongols. Cette prochaine génération le regarde déjà. Le futur Yokozuna Kakuryû a décidé de faire du sumô en regardant Kyokushūzan et Kyokutenhō lutter. S’ils n’avaient pas été suffisamment bons, nombre de jeunes mongols n’auraient sûrement pas suivi leurs aînés. De plus, son influence ne s’est pas arrêtée là. Toujours fidèle à sa patrie, il va très vite utiliser son réseau d’influence pour faire venir des Mongols aspirants rikishi au Japon. Il aidera ainsi Hakuhô ou Tamawashi à trouver une écurie, et environ 25 autres jeunes. Il a donc inspiré ceux de son pays, et les a aidés concrètement à percer. Pour répondre à notre question initiale, on peut être sûr qu’il a joué un grand rôle. Lorsqu’il prend sa retraite en 2006, dès qu’il revient au pays de grandes cérémonies sont organisées, et le Premier Ministre le rencontrera même plusieurs fois. Il est célébré et participe à des programmes de charité jusqu’à siéger au Parlement Mongol, et ce encore aujourd’hui.
Ainsi la première génération de mongol a fait une belle place à la deuxième, arrivée pour la plupart aux débuts des années 2000. Et soyons clair : celle-ci est de loin la plus talentueuse.
Si la voie était déjà plus accessible lorsqu’il a commencé dans le sumô en 1999, le natif d’Oulan-Bator a sûrement lui aussi beaucoup ajouté : il a permis au sumô mongol d’être davantage craint, lui a donné ses lettres de noblesse, et comme ses prédécesseurs, a dû donner envie à beaucoup de jeunes mongols de devenir comme lui.
Issu d’une famille de lutteurs de Bökh, il est d’abord venu au Japon avec un ami (le futur Asasekiryū) dans le cadre d’un échange scolaire. C’est là qu’ils vont se rendre dans un club de sumô, où leur connaissance du Bökh leur sera bien utile puisqu’ils seront rapidement repérés et accueillis dans une écurie. Asashoryû va rapidement monter les échelons et se faire connaître auprès du grand public.
Devenu Yokozuna après seulement cinq ans de tournois, il va marquer le sport par sa grande domination. Il a eu la chance d’arriver lorsque les champions des années 90 (Takanohana et Musashimaru) prenaient leur retraite : il a donc été presque d’emblée seul Yokozuna jusqu’à Hakuhô quatre ans plus tard. Et surtout, il fût le premier mongol à accéder à ce rang ! Il finira sa carrière avec 25 tournois remportés, et petit chiffre : entre 2004 et 2005 il n’a échoué que dans une seule compétition. Il était seul en haut pendant plusieurs années, d’où le fait qu’il ait été beaucoup observé, respecté mais aussi jalousé.
Car d’un côté, Asashoryû est certainement un des meilleurs rikishis à avoir jamais combattu. En plus d’un charisme doublé d’une désinvolture caractéristique, il était très technique, savait répondre à tous les types de combat que lui proposaient ses adversaires. Il avait l’agilité mais aussi la puissance, pouvait faire courir mais aussi soulever des géants. On ne peut pas aimer le sumô et ne pas être enflammé par tant de polyvalence. Mais de l’autre, le lutteur de la Takasago Beya avait un caractère bien particulier, n’hésitant pas à pousser son adversaire même une fois qu’il l’avait battu, afin de bien l’humilier, ou alors de célébrer parfois un peu trop un titre aux yeux de la NSK. Il adorait la provocation et bien montrer à quel point il était au-dessus. Ce n’est pas pour rien que dans les pays occidentaux, on le surnommait « bad boy » ou « l’enfant terrible ». Contrairement à la première grande génération d’étrangers américains, Asashoryû n’accordait pas grande importance au Hinkaku, ce qui énerva évidemment les Japonais. Un étranger dominait leur sport, et ils n’avaient pas l’impression qu’il respectait les codes d’humilité de la discipline ancestrale. Si on ajoute à ça un certain racisme chez certains spectateurs, et leur peur dès qu’un étranger arrive en première division, on comprendra aisément que le 68ème Yokozuna ne fût pas apprécié de tous. Même si la majorité adorait tout simplement sa qualité sportive.
Il dira un jour, quand d’autres mongols surpuissants arrivaient dans les hauts rangs, que, pour lui, les Japonais ne faisaient pas partie des meilleurs rikishi car ils « manquaient de mordant », qu’ils n’avaient pas cette niaque que l’on souligne souvent chez les Yokozuna mongols. Par rapport avec ce qu’on a vu précédemment, cela semble cohérent.
Hakuhô dira qu’Asashoryû avait représenté un vrai défi pour lui, que son but ultime lors de son ascension avait été de le dépasser, de devenir LE meilleur mongol. On peut alors se dire que Kyokushūzan a inspiré les jeunes de son pays à venir combattre au Japon, alors qu’Asashoryû leur a donné envie de se surpasser pour qu’il y ait de vrais duels de Mongols au sommet. Et c’est ce qui arrivera, avec l’arrivée à maturité de ces combattants.
Si Kakuryû voulait de base pratiquer le basket-ball, et Terunofuji avait des parents travaillant dans l’hôtellerie, la plupart des prochains rikishi mongols sont issus de la tradition du Bökh. Le père d’Hakuhô était même un combattant renommé de la discipline, mais aussi dans la lutte « occidentale » et le judo. C’est d’ailleurs ce même père qui repérera Terunofuji. Étant tous habitués des combats, c’est tout naturellement qu’ils se dirigèrent vers le Japon pour suivre les exploits de leurs modèles nationaux.
Cette nouvelle génération allait faire de la Mongolie le pays qui domine le sumô, ne laissant que très peu de chances aux combattants japonais. Hakuhô en 2007, Harumafuji en 2012, Kakuryû en 2014 et plus récemment Terunofuji en 2021 : tous sont mongols et sont les uniques Yokozunas du XXIème siècle, à la seule exception de Kisenosato. Ce siècle qui est donc celui des lutteurs des Grandes Steppes, qui ont marqué une nouvelle ère dans ce sport millénaire. Alors qu’ils n’étaient pas présents en 1990, ils ont réussi en 30 ans à s’imposer et à être systématiquement les meilleurs. Nous citons ici les plus hauts classés : il y en a évidemment d’autres qui occupent ou ont occupé de très honorables places en première division. Mais c’est bel et bien nos cinq Yokozuna qui ont permis cette renommée et qui ont tant fait perdurer cette dynamique en Mongolie, qui aurait très bien pu s’éteindre après Kyokushūzan et Kyokutenhō.
N’oublions pas non plus que ce sont également de grands Japonais qui ont aidé ces rikishi. L’exemple le plus parlant est celui d’Asahifuji : entraîné par Asahikuni, c’est celui qui prendra sous son aile à l’Isegahama beya les lutteurs Harumafuji et Terunofuji. Son maître lui apprit peut-être à être attentif aux Mongols. Ou peut-être est-ce un hasard, mais l’histoire est amusante : on devine bien une certaine continuité, et c’était aussi un moyen de rendre hommage à ce grand lutteur qui est encore un grand entraîneur.
Grâce à toutes les raisons que nous avons vu au cours des précédents chapitres, cette domination apparaît cohérente, presque logique. Mais il ne faut pas oublier que ce sont des hommes qui ont parfois beaucoup sacrifié pour quitter leur pays, et qui ont toujours dû faire face au racisme plus qu’à un accueil chaleureux, quelque soit leur niveau. Ils se sont suffisamment battus pour arriver aux sommets et ont permis de créer une nouvelle ère du sumô. Aujourd’hui, les autres rikishis s’adaptent davantage à ces styles plus techniques, plus polyvalents et surprenants, s’adaptant en permanence à celui de l’adversaire. Il y aura forcément dans l’Histoire un avant et un après cette génération mongole. À voir ce que les prochains seront capables de faire, et jusqu’à quand les Japonais trouveront davantage de plus grands champions.
C’est ainsi que les Mongols se sont trouvé une place de choix dans la galaxie du sumô, devenant à chaque fois des dangers, étant à chaque fois observés par leurs adversaires. Encore aujourd’hui ce sont eux qui gagnent le plus de tournois, et gardent toujours d‘excellentes places chez les san’yaku. Il faut aussi se rappeler que depuis 2002, les écuries ne sont autorisées qu’à accueillir un seul lutteur non-japonais. Le recrutement est donc plus facile en Mongolie, qui n’est pas très loin. Cela aide en effet, mais c’est grâce à toutes les personnalités, ayant aujourd’hui atteints le rang de légende, que cela a été possible, aussi rapidement et aussi efficacement. Reste à voir qui seront les prochains mongols qui marqueront le sport, ou si cela n’aura été qu’une période, qu’une parenthèse de 20 ans avant que les locaux ne reprennent en main leur sport. Ce qui est sûr, c’est que c’est grâce aux étrangers que le sumô a atteint ses pics de popularités : d’abord en 1990, puis au début des années 2000. Ce sont eux qui ont le plus fait rêver, et ils ont relancé et maintenu un intérêt pour le sumô. Qu’ils soient au courant de toutes les traditions ou non, il faut reconnaître que ce sont eux qui offrent plus de spectacles depuis le début du siècle. Ajoutons aussi à cette liste Byamba, une star de la télévision aux États-Unis, mongol, qui a aussi permis une renommée mondiale de la discipline.
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Quel article de qualité. J'ai beaucoup apprécié la finesse des analyses et l'abondance d'informations. C'est de loin le travail le plus complet que j'ai lu sur le sujet. Merci beaucoup. J'espère que nous pourrons lire à nouveau des articles de l'auteur !
Bonne journée à tous,
José
Bonsoir Philippe
nous avons déjà échangé par le passé vous m'avez envoyez les différents Banzuké que je n'avais pas et je vous avais fait remarqué que j'adorais le Sumo depuis le début des années 2000 et que celui-ci coulait dans vos veines !! désolé je n'ai pas de profil Facebook sinon il y a longtemps que je vous suivrais FUCK ZUCKERBERG !!
Bref merci pour vos mails que je reçois pour vos infos sur l'Univers du sumo pour tout !!
deux questions maintenant :
1) question con peut-être mais question quand même : qui est pour vous le plus grand Yokozuna de l'histoire du Sumo ? pour moi c'est Chiyonofuji NO PB !! ne me demandez pas pourquoi vous comprenez ...
je pense aussi qu'il y avait plus de répondant a son époque qu’aujourd’hui cf Konishiki ...
2)qui est le futur Grand pour vous ?? pour moi c'est Hokuseiho !!
Recevez mon cher Philippe toutes mes amitiés !!!