Cérémonies dans le sumo

Yokozuna dohyo iri

Makuuchi dohyô-iri
Yokozuna dohyô-iri
Soroi-bumi
Yumitori-shiki
Danpatsu-shiki

Yokozuna dohyô-iri

cérémonie dohyô-iri du yokozuna HakuhôLa cérémonie du dohyô-iri présenté par le yokozuna fait suite normalement au dohyô-iri des makuuchi lors des hon basho, mais comme le yokozuna représente aussi le sumo à lui tout seul, et que les Japonais voient à travers lui un acteur principal de la religion shinto, voire de la culture japonaise, le dohyô-iri du yokozuna est aussi une cérémonie religieuse shinto.

Le yokozuna intervient donc chaque fois qu’il faut consacrer une arène sportive ; on se souvient par exemple du dohyô-iri du yokozuna Akebono à l’ouverture des Jeux Olympiques de Nagano.

Akebono aux JO de Nagano
Akebono aux JO de Nagano

Le yokozuna entre sur le dohyô accompagné de ses deux assistants qui sont en principe des lutteurs de la même heya que lui : le premier est le porteur de sabre (tachimochi) et l’autre est simple assistant (tsuyuharai).

Le yokozuna porte en plus de son keshô-mawashi une grosse corde tressée en coton blanc liée autour de la taille, et agrémentée de bandes de papier blanc découpées. C’est la tsuna, symbole du yokozuna, toujours portée par lui lors des cérémonies pour signifier son rang. Liée à l’arrière, elle forme une grosse boucle dans le dos. Deux styles principaux peuvent être adoptés par les yokozuna : Unryu et Shiranui. Chacun d’entre eux se distingue par le type de nœud donné à la tsuna pour la nouer, et par les gestes effectués lors de la présentation.

À gauche : le style Unryu, à droite le style Shiranui.

Takanohana (style Unryu) – Aki Basho 1998

Hakuho (style Shiranui) – Nagoya basho 2012

Types de nœuds pour la tsuna de yokozuna

Face au public, le yokozuna effectue maintenant sa cérémonie : sorte de chiri-chôzu adapté. À chaque fois que le lutteur frappe la terre avec son pied, le public réagit et se fait presque l’écho du choc en criant en chœur « Yoisyo! » ; on sent presque une communication s’établir entre les spectateurs et le lutteur qui effectue son mouvement de manière régulière et réfléchie, à l’opposé d’une mécanique bien huilée assurant le spectacle. C’est véritablement cet instant, bien que très court, qui marque le démarrage des moments à ne pas manquer du tournoi, comme si tous les combats précédents n’avaient pas existé.