La meilleure façon d’apprécier le sumo, en plus d’aller voir un tournoi, est sans doute de se rendre dans une heya pour vivre une expérience unique qui restera sans doute gravée à jamais dans vos esprits : assister à un entraînement matinal (asageiko en japonais). Dans des locaux souvent exigus, le visiteur participe alors de très près à une session de travail avec tous les lutteurs de la heya, en étant à seulement quelques mètres d’eux et en respirant même leurs effluves.
Les beya sont les endroits où vivent et s’entraînent les rikishi professionnels. Tous les aspects de la vie, dormir comme manger, entraînement comme temps libre, sont strictement réglementés par l’oyakata, le maître de la heya, qui dirige en général le groupe d’une main de fer, aidé par l’okamisan, sa femme, seule présence féminine tolérée au sein de l’écurie.
Un lutteur de sumô reste en général dans sa heya pendant toute sa carrière, depuis son arrivée dans les catégories inférieures jusqu’au pinacle des Makuuchi, et au sein de l’écurie, tous les lutteurs s’entraînent ensemble quel que soit leur niveau. Durant les séances, on peut donc voir non seulement les jeunes débutants, mais aussi les rikishi les plus gradés de la heya.
Les beya ne sont ni des lieux publics ni des sites touristiques. Seul un petit nombre d’entre elles acceptent les visiteurs, insistant sur le fait que les touristes doivent être accompagnés par une personne qui parle le japonais couramment et qui est étroitement familiarisé avec les coutumes du milieu du sumô. Les beya sont libres de refuser de vous recevoir, elles ne sont en aucun cas des « attractions touristiques », mais bien des écoles où l’on apprend et travaille dans un cadre professionnel strict. La présence de visiteurs peut être gênante pour certaines qui préfèrent rester portes closes aux entraînements publics.
En outre, les visiteurs sont tenus de respecter les règles de la beya et ne doivent en aucun cas perturber la séance. Attendez-vous à rester assis en tailleur sur le sol silencieusement pendant deux à trois heures…
Les sessions d’entraînement démarrent vers 5 heures du matin, et les lutteurs vont les suivre pendant plusieurs heures, selon l’importance de la heya et le nombre de lutteurs participant à la séance.
Durant la session, les lutteurs vont alterner les exercices d’endurance, de souplesse et de force avant d’organiser les exercices de combats. La première partie se déroule en général très tôt et l’arrivée des visiteurs coïncide avec le début des entraînements spécifiques au combat.
>> Voir l’entrainement des lutteurs
Pour les beya les plus importantes, la séance peut se terminer vers 11 heures du matin.
Les visiteurs sont en général peu nombreux, dû à l’exiguïté des locaux et au fait que les oyakata veulent éviter le bruit lié à la foule.
Il y a une quarantaine de beya qui sont toutes situées dans la région métropolitaine de Tokyo, et particulièrement concentrées dans l’arrondissement de Sumida autour de la gare de Ryôgoku mais aussi dans l’arrondissement de Kôtô à proximité de la station de Kiyosumi Shirakawa.
Dans la pratique, il est difficile pour les touristes étrangers de passage à Tokyo de visiter une heya par leur propre moyen. La méthode recommandée pour assister à un entraînement matinal est encore de participer à une visite guidée. Diverses organisations et agences offrent ces visites et facturent généralement autour de 10,000 yen pour une personne seule et 4,000 yen par personne supplémentaire.
Quelques services comme My Tokyo Guide ou Go Voyagin proposent ce type de visites guidées. Renseignez-vous également auprès de votre hôtel.
Si vous décidez de vous passer de ces services onéreux et que vous prévoyez de le faire par vous-même, il faudra s’armer de patience pour trouver une heya qui acceptera de vous ouvrir ses portes. Ayez d’abord en tête certaines notions :
Il faut donc d’abord sélectionner celles qui offrent la possibilité de visite et appeler avant pour s’assurer de la disponibilité de la séance par rapport aux dates de tournois. Pour cela, un coup de téléphone sera apprécié et il faudra aussi demander à partir de quelle heure on pourra venir. Si cela n’est pas possible pour diverses raisons, ne pas insister !
Le premier écueil est donc de contacter la heya où il y a en général peu de personnes parlant une autre langue que le japonais. Pensez à vous faire aider par la réception de votre hôtel par exemple. Idéalement, il vaut mieux appeler un jour avant seulement en évitant de prévoir la visite un samedi ou un dimanche.
Le sésame qui vous ouvrira les portes est la phrase suivante :
稽古の見学はできますか?
keiko no kengaku wa dekimasuka ? (Trad. : puis-je assister à l’entraînement?)
Il faut ensuite venir assez tôt pour avoir une place libre (il n’y a pas de réservation) : en général dès 8 heures le matin.
Vous avez trouvé une heya qui veut bien vous accueillir ?
Certaines règles doivent être absolument suivies par les visiteurs, sous peine de vous faire éjecter de la salle.
Une heya n’est pas prévue pour recevoir les touristes. Les lutteurs s’y entraînent tous les jours sérieusement et il est primordial de leur montrer du respect ainsi qu’au maître des lieux.
Entrer dans une heya c’est un peu comme mettre les pieds dans une église ou un lieu de recueillement en Occident, il faut respecter les règles que voici :
Regarder les entraînements de sumô est une expérience très enrichissante et très photogénique. Vous voudrez garder des souvenirs de ces moments-là alors voici quelques conseils pour le faire dans de bonnes conditions.
Pour vos visites il est conseillé de vous munir :
Facultatif, mais pratique :
Important :
Vous l’aurez compris, assister à un entraînement n’est pas anodin.
Il est donc fortement déconseillé d’y aller avec des enfants ou si vous-même vous ne pouvez pas rester assis par terre 2h d’affilée.
Le suivi strict de la règle est obligatoire.
Comprenez bien qu’il est important de véhiculer une bonne image des étrangers car si celle-ci est ternie, les heya pourraient interdire à l’avenir les séances publiques.
J13 – Hoshoryu et Kotozakura remportent une belle victoire et continuent la course au titre…
J12 – Hoshoryu et Kotozakura passent à égalité en tête alors que Takanosho encaisse sa…
J11 – Takanosho bat le nouvel ôzeki Onosato et reste dans la course au titre…
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bonjour, depuis plusieurs années le rendez vous quotidien durant les 15 jours du basho est de se retrouver par visio ou telephone devant le sumo. c'est devenu pour nous une passion, on suit l'évolution des combattants d'un basho à l'autre. Loin du japon, comment obtenir des autographes ? nous connaissons beaucoup de ces sumotori et nous respectons chacun d'entre eux . merci de votre réponse
Bonjour,
Sur le site, il n'y a plus aucune réservation http://sumo.pia.jp/en/vacant/va03.jsp disponible. Nous voulons y aller le lundi 19 mars, est-il tout de même possible en y allant sur place et en faisant la queue comme vous l'avez indiqué en commentaire ? les places du site sont-elles uniquement celles de devant ?
Merci d'avance :)
Bonjour. Oui, il y a une centaine de places disponibles à la vente sur place mais il faudra faire la queue très tôt le matin pour les avoir.
Les places en vente sur le site de son pas uniquement celles de devant mais également tout au fond, à l'exception du dernier rang qui sont les fameuses places libres vendues le jour même.
Bon courage !
Merci beaucoup pour votre réponse !
On s'armera de patience avec nos switchs :-) ça doit valoir le coup d'attendre quelques heures.
Bonjour nous partons du 23 avril au 4 mai, je ne pense pas qu’il y aura de combats, mais aimerions voir l’endroit des combats, merci pour les. Infos
Bonjour, Merci pour tout ces renseignements. En voyage au Japon en mai prochain je vais assister le 19 à une journée du Bashô. J'ai eu la chance de voir Hakuho encore ozeki en mai 2007.
cordialement
Bonjour, comment avez vous obtenu votre place? Je prépare un voyage et cherche à assister à la dernière journée d'un tournoi.
Merci
Bonjour,
Je confie la réservation à l'agence Marco vasco qui s'occupe de l'organisation de mes voyages au Japon (vols, hôtels, pass rail...) suivant mes demandes.
Bon voyage
Daniel
Bonjour,
Pour assister aux tournois, le plus simple est de faire la queue tôt le matin (pour le dernier jour, il faut venir vers 05h00, sinon, vers 07h30/08h00) car il y a un quota de places (200 je crois) qui sont systématiquement vendues chaque matin pour le jour-même. Le prix est très bas (2.200 yens - une place par personne) et les sièges disponibles sont situés au dernier rang, mais le matin jusqu'en début d'après midi vous pouvez circuler librement et même être au plus près du dojo pour voir les lutteurs non professionnels. C'est vraiment très impressionnant.
Bon voyage !
Béatrice