Kimarite, les techniques du sumo
Le musée du sumo situé dans l’enceinte même du Kokugikan inaugure à partir d’aujourd’hui sa nouvelle exposition. Le thème abordé cette fois est les kimarite, autrement dit les techniques des combats de sumo.
Après avoir mis en relation le sumo avec le Mont Fuji, le musée du sumô se penche sur un aspect très subtil de ce sport, souvent même difficile d’accès aussi bien pour les néophytes que pour les experts : comprendre les techniques (ou prises) du sumo également appelées kimarite.
Le sumo a vu au fil du temps ses règles évoluées et le catalogue listant les prises gagnantes n’a cessé d’augmenter. Pendant l’ère Edo on comptait 48 prises mais devant l’insuffisance de celles-ci, une vingtaine ont été ajoutées pour en dénombrer 68 en 1955 et en 2001 c’est 82 kimarite qui composent la liste.
Les kimarite sont classées en 7 catégories : basiques, rotations, lancées, faux pas, en arrière, tirées et mouvements interdits.
L’exposition en elle-même présente 48 figurines de lutteurs en position de combat expliquant les mouvements des kimarite. Une série d’une trentaine de photographies prisent au cours des derniers tournois met en situation réelle les techniques les plus courantes, mais aussi les plus impressionnantes.
Comme à chaque exposition, un petit film de 6 minutes propose de revoir les plus belles kimarite exécutées par des grands lutteurs de sumo comme Hakuhô, Asashôryû, Mainoumi, Takanohana ou encore Chiyonofuji.
Pour conclure, quelques dessins à l’encre de Chine et au crayon de Eiho Hiresaki (1880 – 1968) illustrent des techniques. Les amateurs d’estampes pourront admirer quelques-unes exécutées par des grands maîtres comme Kunimasa Utagawa, Ginko Adachi ou encore Toyokuni Utagawa III qui regroupent tout un ensemble de prises.
L’exposition est gratuite et se tient au Kokugikan jusqu’au 18 avril.