Pour Kisenosato, ce tournoi restera mémorable
Le yokozuna Kisenosato a déclaré lundi que le tournoi de printemps lui laissera un souvenir impérissable, mais il reste humble quand il réalise ses progrès personnel en tant que lutteur. Le champion va enfin pouvoir prendre un peu de repos bien mérité.
S’exprimant lors d’une conférence de presse à son écurie de Tagonoura au lendemain de sa double victoire sur l’ôzeki Terunofuji, le champion a rappelé que le succès est fugace et qu’il ne dure jamais longtemps, il faut savourer cette victoire difficile.
« C’est finalement terminé. Le basho d’Osaka a laissé des souvenirs inoubliables« , a déclaré Kisenosato au sujet du tournoi, qui a débuté avec la participation de quatre yokozuna, une première en 17 ans.
« Mais ce n’est pas la fin, je vais devoir repartir à zéro et refaire tout le chemin vers le championnat suivant, je suis impatient de devenir plus fort« , a-t-il déclaré.
Lors de la dernière journée du tournoi, Kisenosato avait été gravement blessé alors qui faisait ses débuts en tant que yokozuna, une première pour un japonais qui n’avait pas accédé à ce rang depuis 19 ans. Kisenosato a remporté le premier des deux combats contre Terunofuji portant le score des deux leaders à 13-2. Un combat supplémentaire pour les départager était donc obligatoire.
Les deux lutteurs sont retournés sur le dohyô pour un climax spectaculaire, où Kisenosato a projeté à terre le mongol de 25 ans par kotenage.
La victoire a été d’autant plus spéciale que Kisenosato a faillit se retirer du tournoi suite à sa blessure à l’épaule gauche survenue lors de sa première défaite dans le combat qui l’opposait à Harumafuji.
Kisenosato a été soigné dans les vestiaires avant d’être emmené à l’hôpital par ambulance, mais il a choisi de retourner sur le dohyo – montrant la détermination caractéristique d’un lutteur qui n’a manqué qu’une seule journée de compétition dans ses 15 ans de carrière.
Sa seule absence remonte au tournoi de janvier 2014, quand il avait été obligé de prendre congé en raison d’une blessure au gros orteil droit.
Kisenosato connaît par expérience le défi de la persévérance, n’ayant jamais manqué une journée d’école depuis qu’il a commencé la maternelle jusqu’au jour où il a terminé ses études secondaires. Abandonner n’a jamais été son style, et il a toujours regretté cette seule exception.
Cette fois-ci, il voulait faire honneur à sa réputation de lutteur jamais blessé, grâce à son maître d’écurie Naruto (l’ancien yokozuna Takanosato), qu’il crédite comme celui qui lui a appris à éviter les blessures pendant sa formation.
« Je me suis blessé, mais quand je dis que je ferai quelque chose, je veux tenir parole. Je ne ressens aucune douleur maintenant, ça devrait bien aller« , a déclaré Kisenosato qui doit encore subir des examens médicaux.
« Je suis en colère contre moi-même pour avoir l’air cool avec mon corps bandé. C’est mon devoir de me battre pendant 15 jours en parfait état. Je vais maintenant me concentrer sur la construction d’un corps résistant aux blessures.«
Kisenosato, qui ne pouvait retenir ses larmes lors de la cérémonie de remise des prix au moment de l’hymne national, a dit qu’il s’est surpris quand il a réussi à remporter des victoires malgré ne pas pouvoir compter sur son côté droit, d’ordinaire plus dominant.
« Je me suis surpassé et j’ai senti une plus grande puissance de contrôle à la fin. Je n’ai simplement pas abandonné, » a t-il dit.
« L’atmosphère était si particulière que je n’avais rien connu de tel durant mes 15 ans de carrière. Je suis si heureux d’avoir pu me battre jusqu’à la fin« , a-t-il déclaré après avoir remporté sa seconde Coupe de l’Empereur consécutive.
Kisenosato est devenu le premier yokozuna nouvellement promu à gagner un championnat en 22 ans. Seuls huit lutteurs ont accompli cet exploit, Takanosato étant l’un d’entre eux.
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Kisenosato's Spring basho win 'memory of a lifetime'
Yokozuna Kisenosato said Monday the Spring Grand Sumo Tournament will leave an everlasting memory, but he remains humble as he realizes his personal growth as a sumo wrestler will stop the moment he allows himself to rest on his laurels.
Speaking in a press conference at his Tagonoura stable a day after defeating ozeki Terunofuji twice to win the Spring title, Kisenosato reminded himself that success is fleeting, and he doesn’t have long to savor the hard-fought victory.
« It’s finally over. The Osaka basho was one that will leave lasting memories, » Kisenosato said of the tournament, which initially saw four yokozuna for the first time in 17 years.
« But this isn’t the end of it. I’ll have to start from step one and climb all the way up the top to the championship again. I’m eager to get stronger, » he said.
On the final day of action at Edion Arena Osaka, the heavily taped Kisenosato, making his debut as the first Japanese-born yokozuna in 19 years, survived his first of two bouts against Terunofuji to even their records at 13-2 and force a championship playoff.
The two wrestlers returned to the ring for the dramatic climax, where the 30-year-old Kisenosato rallied from a disadvantage and swung down the 25-year-old Mongolian, deploying a kotenage right arm-lock throw to earn the come-from-behind victory.
The victory was all the more special as Kisenosato overcame a threat to withdraw from the 15-day tournament when he injured his left shoulder in a bout against fellow yokozuna Harumafuji while suffering his first loss on the 13th day.
Kisenosato received treatment in the dressing room before being taken to the hospital by ambulance, but he opted to return to the dohyo — showing the resolve characteristic of a wrestler who has only missed one day of competition in his 15-year career.
His only absence came at the New Year tournament in 2014, when he was forced to pull out with one day remaining due to an injury to his right big toe, snapping his consecutive appearances streak at 953.
Kisenosato knows by experience the challenge of persistence, having never missed a day of school since he started kindergarten until the day he graduated from junior high school. Quitting has never been his style, and he has always regretted the one exception.
This time round, he was keen on living up to his name as an injury-free sumo wrestler, thanks to the late stable master Naruto, the late former grand champion Takanosato, whom he credits for teaching him how to avoid injuries through training.
« I got injured but when I say I’ll do something I mean it, and I just had to squeeze out everything I had. I’m not feeling any pain now so I should be fine, » said Kisenosato, who is scheduled to undergo medical tests.
« I’m mad at myself for looking uncool with my taped up body. It’s my duty to fight all 15 days in perfect condition. From now on I’ll focus on building an injury-proof body, » he said.
Kisenosato, who couldn’t hold back tears at the awards ceremony when the Japanese national anthem was played, said he surprised himself when he managed to pull off wins despite not being able to rely on the right side of his core, which is his more dominant side.
« I surpassed myself and felt a much greater power in control in the end. I just didn’t give up, » he said.
« The atmosphere was so special it was nothing that I’ve experienced in my 15 years of sumo. I’m so glad I fought until the very end, » he said after lifting the Emperor’s Cup for a second straight tournament.
Kisenosato became the first newly promoted yokozuna at sumo’s highest rank to win a championship in 22 years. Only eight wrestlers have ever accomplished the feat, Takanosato being one of them.
Written by Kyodo
Crédits photo : Asahi